Article paru dans Le Messager, 22 octobre 2021 – Maxime Schweizer
Cette semaine, dans une réponse, le Gouvernement fribourgeois a abondé dans le sens du postulat déposé par Savio Michellod et une collègue députée sur l’état des besoins concernant la reconversion professionnelle des adultes.
Au mois de mai dernier, le député grangeois Savio Michellod (plr) et sa collègue Muriel Besson Gumy (ps, Belfaux) avaient demandé au Conseil d’Etat de rédiger un rapport sur les besoins de reconversion professionnelle (Le Messager du 7 mai). «Notre objectif était de savoir dans quelle mesure il est nécessaire de pérenniser la possibilité, pour les plus de 25 ans, d’obtenir un soutien financier pour entreprendre une reconversion ou une réorientation professionnelle», rappelle Savio Michellod.
Dans sa réponse, le Conseil d’Etat a rappelé que la pandémie a entraîné une grave crise sanitaire, sociale et économique et que de nombreuses personnes sont tombées dans la précarité. «Les travailleuses et travailleurs ne disposant d’aucune formation ou d’un faible niveau d’éducation ont été les plus impactés lors des vagues de licenciements.»
Le Gouvernement estime que la formation est un élément clé pour prévenir la précarité. D’ailleurs, le canton de Fribourg a investi et investit encore dans ce domaine, que ce soit au niveau du secondaire II ou du degré tertiaire (universités et hautes écoles). Le Conseil d’Etat a également réagi en incluant temporairement deux mesures pour les adultes sans formation ou ceux disposant d’une formation n’étant plus en adéquation avec le marché du travail dans son plan de relance pour l’économie fribourgeoise.
«Mener un examen plus pointu»
«Treize ans après l’entrée en vigueur des dispositions légales en matière de subsides de formation, il y a lieu de mener un examen plus pointu sur les bourses et prêts d’études et d’évaluer dans quelle mesure ils répondent aux besoins des adultes désireux de se former ou de se reconvertir professionnellement», soulève le Gouvernement fribourgeois.
D’autres points, soulevés par le postulat des députés Savio Michellod et Muriel Besson Gumy concernant les besoins des plus de 25 ans en matière de conseil et de bilan de carrière pourraient également faire l’objet d’une analyse plus fine. «Il y a également lieu d’examiner le système des bourses et prêts d’études sous l’angle des bénéficiaires de l’aide sociale dont le faible niveau de qualification a déjà été constaté depuis plusieurs années.»
Dans son texte de réponse, le Conseil d’Etat estime que les premiers effets des mesures prises pour relancer l’économie seront visibles lors de l’année de formation 2021/2022. «Un premier bilan ne pourra être tiré qu’au terme de la première année.» Il a donc conseillé aux membres du Grand Conseil d’accepter le postulat proposé par les deux députés veveysan et sarinoise.
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