Pompiers – Le Bataillon Veveyse peu probable

Les communes de la Veveyse pourront-elles piloter seules leurs sapeurs? Ce n’est pas l’option privilégiée Le Bataillon Veveyse peu probable.

Article paru dans La Liberté, 9 septembre 2021 – Stéphane Sanchez

Mais c’est le Conseil d’Etat qui décidera de cette organisation administrative en décembre, sur la base de la proposition que fera fin septembre la Conférence des préfets. Une proposition ensuite adoptée en octobre par la Commission cantonale pour la défense incendie et les secours», explique François Genoud. Inconnue financière A priori, pas de «Bataillon Veveyse» dans ce plan. Mais François Genoud nuance: «Les trois préfets du Sud parlent depuis deux ans d’une organisation – un Bataillon Sud – réunissant la Gruyère, la Glâne et la Veveyse. Sur le principe, je ne vais pas me dédire de ce que nous avons décidé avec mes collègues.

Mais je souhaite encore avoir quelques renseignements complémentaires, sur la base des analyses en cours concernant les coûts d’une variante avec un Bataillon Veveyse», indique le préfet veveysan. Quelle que soit la variante, une mutualisation est en marche, en matière d’étatmajor, de gestion de l’admi-, nistration et du personnel de milice (même permanent), du recrutement, de l’instruction et du matériel. Mais cette mutualisation peut se décliner de deux façons: les trois districts ensemble au sein du Bataillon Sud, ou un Bataillon Veveyse et un Bataillon Glâne-Gruyère. Sous l’égide d’un comité de pilotage emmené par Patrice Borcard, préfet de la Gruyère, des groupes de travail planchent sur les incidences administratives, financières et opérationnelles de ces deux variantes. «Je ne vais pas prendre une décision contraire aux intérêts de mon district», insiste François Genoud.

«Je veux que la Veveyse y gagne. C’est pourquoi Damien Corvaglia, commandant du Centre de renfort de la Veveyse, ainsi que ma lieutenante de préfet Laura Corpataux, sont très impliqués dans ces groupes.» Avantage au Sud «Le critère numéro un sera le coût financier des variantes pour les communes», poursuit le préfet veveysan. «L’avantage va au Bataillon Sud, mais j’attends des chiffres précis.» Pourquoi cet avantage? Principalement parce que le Bataillon Sud permettrait de réunir sous la même association de communes les sapeurs et les ambulanciers du Sud fribourgeois.

Une réunion impensable avec un Bataillon Veveyse. «Mais la Veveyse, avec son nouveau centre de renfort et ses compétences, pourrait avoir une place importante dans ce Bataillon Sud», observe le préfet. «Certains voient par ailleurs dans cette organisation les prémisses d’un redécoupage des districts. Il n’a pourtant pas eu lieu, alors que les ambulances et la police officient déjà depuis Vaulruz.» «L’avantage va au Bataillon Sud, mais j’attends des chiffres précis» François Genoud Et de relever que ce débat ne concerne pas l’organisation locale des corps ou leurs départs d’intervention, établis selon une analyse des risques.

Sur ce plan, «il est certain que la base de Saint-Martin va disparaître, et que celles de Châtel-Saint-Denis, Granges et La Verrerie seront maintenues», note le préfet. «La mission des sapeurs ne changera cependant pas, et je ne pense pas qu’une nouvelle structure les démotiverait. De même, la charge financière des interventions sera dans tous les cas supportée par un pot commun cantonal: les variantes sont donc indifférentes pour les communes, sur ce plan.» » Le Bataillon Veveyse ne mettrait pas en péril les collaborations entre districts, arguent certains