Trois ans après avoir été élu au Comité de la section fribourgeoise de l’Association transports et environnement (ATE), l’Assemblée générale m’a élu à sa co-présidence le 24 mai dernier, avec mon collègue de Fribourg Pius Odermatt.
La volonté d’ouverture de la section fribourgeoise, dont Pierre-Olivier Nobs a été l’un des initiateurs, se concrétise encore un peu plus par l’accession d’un élu de droite à la tête d’une section cantonale de l’ATE. C’est une première en Suisse. Et ma vision de la mobilité ne changera pas. Chacun est libre d’utiliser le moyen de transport qu’il souhaite pour se déplacer. La liberté ne va toutefois pas sans la responsabilité. Ainsi, chacun est responsable des conséquences de ses actes pour l’avenir de l’homme sur cette planète. Et je dis bien de l’homme. Parce que la planète, elle, survivra, quoiqu’on en fasse. Nous devons juste éviter de la rendre inhabitable. Ces valeurs de liberté et de responsabilité sont également celles que j’ai toujours défendues comme membre actif et élu du Parti Libéral-Radical. Je poursuivrai mon engagement dans le cadre de cette co-présidence, en accord avec les buts de l’ATE:
- usage économe de l’énergie, de l’espace et des ressources naturelles;
- atteinte minimale à l’environnement, en particulier par le bruit, les trépidations, les substances polluantes et toxiques;
- réduction des déplacements inutiles;
- protection maximale de la santé et de la sécurité de tous les usagers du trafic, en particulier des enfants, des personnes âgées et des personnes atteintes d’un handicap;
- soutien aux moyens de transport qui ont le meilleur rendement;
- aménagement de zones à faible trafic;
- protection de la nature et du patrimoine culturel contre les atteintes dues au trafic.
Contrairement à ce qu’affirment certains, la protection de l’environnement n’est pas incompatible avec le développement économique. L’ATE a toujours été un partenaire constructif et a prouvé que l’opposition entre développement économique et respect de l’environnement n’était qu’une vue d’esprit (d’esprits bornés évidemment). Les entreprises Scott (Givisiez) et Nespresso (Romont), pour citer deux exemples connus, l’ont bien démontré. La première en privilégiant l’accès à son site en transports publics puis à pied ou à vélo, en réduisant le nombre de places de parking à disposition, la seconde en se raccordant à la ligne CFF, en faisant venir du café vert et des matières premières ou des emballages par le rail, autant que faire se peut, et en établissant un plan de mobilité.
Car lorsque l’ATE fait opposition à un projet, elle le fait avec un objectif: améliorer son empreinte sur l’environnement. L’ATE s’oppose soit parce que le projet fait un usage disproportionné du territoire, une ressource rare en Suisse. Soit parce que le projet nuit à l’environnement et à la qualité de vie de ses riverains de manière inacceptable. Soit parce que le projet engendre des déplacements inutiles (pas d’accès en transports publics par exemple). Dans tous ces cas, l’ATE est convaincue que le projet en question ne respecte pas la loi. Elle fait donc usage de son droit de recours. Si l’ATE se trompe, elle perdra. Cela peut arriver et dans ce genre de situation, la section fribourgeoise n’a pas pour habitude de poursuivre de longues procédures sans avoir la conviction de pouvoir gagner. Essentiellement gérée de manière bénévole (ma fonction l’est totalement), son comité n’a ni le temps, ni les moyens de s’égarer dans d’inutiles et vaines procédures.
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Freiburger Nachrichten, 27 mai 2016 |
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