Article paru dans La Liberté, 25 novembre 2011
Une Union européenne démocratique. Des mots qui s’opposent. Un oxymore? Fort peu poétique, j’en conviens. Evitant les votes populaires ou ne les respectant pas, cette entité est dirigée par des technocrates. Ils s’extasient sur leur création, ils assurent leur avenir, Narcisse, démultiplié.
La Commission et le Parlement européens, brillant par leur absence dans la gestion de la crise actuelle, laissent à penser que l’Union européenne n’est qu’une illusion. La France et surtout l’Allemagne, nations polichinelles sous le diktat de la finance internationale, sont seules à la barre.
Et le navire part à la dérive, cherchant à résorber des dettes en s’endettant, réduisant des peuples à la misère, à la révolte, faisant chuter des gouvernements démocratiquement élus. La Suisse devra aussi assumer les conséquences des mégalomanes eurocrates et des financiers tout-puissants, nos principaux partenaires commerciaux retombant tour à tour dans la récession.
Remercions ces piètres capitaines, à la barre d’un vaisseau qu’ils ont conçu en oubliant d’y ajouter un gouvernail. Applaudissons également nos compatriotes qui, malgré les dérives toujours plus flagrantes du monstre, le louent encore. Nous gagnerons en souveraineté en adhérant, disent-ils!
Allez parler de souveraineté à la Grèce, berceau de la démocratie, transformée en protectorat de la sombre alliance des eurocrates et des marchés! Alors après le printemps arabe, un éveil européen?
Savio Michellod, Granges
Regardez la-dessoushttp://www.tsr.ch/info/economie/3608397-si-l-italie-s-ecroule-c-est-la-fin-de-l-euro.htmlSi nous, modestes citoyens jonglant avec trois fois rien, après impôts, assurances, transports, nourriture, accessoirement, cinéma ou resto dans le meilleur des cas, et parvenant à rattraper la balle, à force de privations et d'habitudes de restriction, donc d'art dans le serrage de la ceinture, donc si, pour revenir au cœur du sujet, nous gérions nos budgets comme certains pays européens dont vous parlez, gageons que nous serions, à coup sûr, sous tutelle, sans déclarations faramineuses, sans tailleur ni costume deux-pièces. Ainsi va l'égalité en ce bas monde, cher Monsieur Michellod! Au fait, combien Miss Merkel a-t-elle de vestes dans son armoire et qui lui vont si mal? Son cou imposerait, plus que celui de la tortue qui se cache sous sa carapace, un habillement plus avantageux… Bien à vous, en toute discrétion.
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